13 juil. 2025

De vertes alliées sur notre chemin intérieur...



Souvent modestes en apparence, parfois volubiles, éclatantes ou enivrantes, les Herbes Compagnes s'illustrent généralement par leur ténacité et leur résilience. Mais toujours, elles poussent volontiers là où la terre le permet, et se plaisent particulièrement là où l’homme les oublie, là où la lumière se faufile…

Ces Archétypes du Vivant s’invitent sur les sentiers sauvages comme urbains, dans les fissures des routes et des murs, au bord des champs et des chemins… jusque dans les recoins de nos jardins intérieurs, au propre comme au figuré.

On les dit "mauvaises" quand elles dérangent, mais celles et ceux qui marchent avec elles le savent bien : elles sont de précieuses amies pour qui prend la peine de mieux les connaître !

Dans les traditions anciennes et le murmure des savoirs oubliés, les Herbes Compagnes étaient les premières guérisseuses, les premières initiatrices. Elles soignaient les plaies visibles tout comme celles que l’âme ne savait plus nommer. Elles enseignaient la présence, l’écoute, le lien entre l’infime et l’immense.

Fougère, ortie, trèfle, sauge, mélisse, absinthe, reine des prés, perce-neige, coquelicot, chardon-marie… Aromatiques ou non, discrètes ou spectaculaires, chacune, avec sa texture, son goût, son rythme, sa forme, porte un message.

Certaines piquent, d’autres adoucissent. Certaines purifient, d’autres envoûtent. Mais toutes participent à ce grand tissage entre la terre vivante et notre monde intérieur. Les Herbes Compagnes relient le corps au paysage, le cœur à la sève, la psyché au chant secret des racines.

Dans l’univers de PhylloSophia, les Herbes Compagnes sont vues comme d'authentiques archétypes végétaux de l’accompagnement : elles ne prennent pas la tête du cortège, elles ne brillent pas au sommet, mais elles sont là, fidèles et sincères, pour soutenir la traversée.

Elles incarnent la simplicité du retour à soi, le souffle des petits gestes, la sagesse de l’humus.

Cette chronique d'introduction vous invite à les rencontrer, non pas à travers une lecture encyclopédique, mais bien une plongée sensible. Nous les approcherons par leur signature botanique, bien sûr, mais aussi par leurs usages populaires, leur dimension symbolique et leur résonance psychique. Certainement pas pour les enfermer dans un savoir, mais pour renouer avec elles un dialogue vrai et authentique.

Car, finalement, peut-être que ce que nous appelons aujourd’hui "mauvaise herbe" n’est que le nom moderne d’une ancienne compagne perdue, qui ne demande qu'à être retrouvée, entendue et reconnue…