Aux origines de PhylloSophia

 

"Mais pourquoi donc ce blog ?"

Au fil de mon propre chemin – imprégné de psychurgie, d’alchimie, de yoga, de psychanalyse, d'aromacologie... et d’un amour profond pour le vivant – une évidence s’est imposée : l’être humain, trop souvent, s’est éloigné de lui-même.

Mon expérience d’accompagnement, tant dans l’andragogie (enseignement aux adultes) que dans la pratique clinique, n’a fait que confirmer ce constat. Cette déconnexion intérieure, parfois invisible, parfois criante, est une source de souffrance intime, d’errance existentielle. Et moins elle est conscientisée, plus elle agit en silence, creusant en l’individu un sentiment diffus de vide, d’inadéquation, de fatigue de vivre...

C’est cette fracture que PhylloSophia,  que l'on pourrait traduire par "la verte sagesse", souhaite doucement réparer. Non par des réponses toutes faites, mais en semant des pistes de reconnexion – à soi, au souffle, à la terre.

Le moment est donc venu pour que, ce qui mûrissait jusqu'à présent dans le silence et l'obscurité, s’épanouisse à l’air libre et à la lumière. Ainsi, comme une graine longtemps contenue dans l’humus d’une quête souterraine, PhylloSophia est né de ce besoin profond : tisser un lien entre la nature vivante et la psyché humaine, entre les étendues boisées qui murmurent à travers le monde et les forêts mystérieuses de l’âme.

Et quoi de mieux que l'écriture, qui conte et raconte, pour explorer ce qui se cache derrière les évidences et palpite sous la surface, pour raviver la mémoire d’un lien ancien entre l’humain et le sauvage ?

Il se trouve qu'écrire m'est toujours venu spontanément, aussi naturellement que respirer. L'écriture est, à mon sens, un art de présence, une façon de tracer des sentiers entre les mondes – ceux du dehors et ceux du dedans. Ce blog s’est donc imposé comme un prolongement organique de ma pratique : un espace de partage, de réflexion, d’exploration sensible, où chaque mot cherche à toucher juste et à relier.

Car, ce que je cherche avant tout, en tant qu’accompagnante mais aussi en tant qu’être humain, c’est aider chacun à se retrouver. Non pas au sens d’un retour vers un soi figé, mais au contraire, vers une nature intérieure fluide, vivante, indomptée parfois, mais toujours habitée par un désir d’harmonie. Or, cette nature-là, on ne la rejoint jamais aussi bien qu’en renouant avec celle qui nous entoure : arbres, pierres, souffles, mousses, brumes, racines...

Nous sommes, au fond, des parcelles de monde qui se sont momentanément oubliées. Et dans cet oubli, le lien à la Terre s’est distendu. Nous vivons souvent séparés de nos rythmes, de notre matière, de notre souffle propre. Pourtant, c’est dans la reconnexion à ces dimensions-là – archaïques, profondes, végétales, inconscientes – que peuvent renaître l’équilibre, la paix intérieure, et cette joie essentielle que l'on pourrait nommer "ataraxie enracinée".

PhylloSophia est donc un jardin d’idées et de symboles, un atelier de métamorphose, un refuge, aussi. Il est porté par l'intuition que, pour aller mieux, il ne suffit pas de comprendre avec la tête : il est également indispensable de sentir, incarner, et surtout, retisser notre lien avec le vivant !

Ce blog est mon humble offrande au monde. Une invitation à ralentir, à écouter, à rêver avec la terre. À retrouver la source sous les pas, à faire de chaque souffle une prière silencieuse vers l’authenticité. Pour que la vie – notre vie – redevienne, un peu plus... phyllosophique.